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DEMANDE DE CREATION D'UN GROUPE AFA AU SEIN DE LA SMAI

L'AFA (Association Française d'Approximation) a été créée en mars 89 sous la forme d'une ``association loi de 1901''.

L'article 2 des statuts précisait ses objectifs: ``Cette association a pour but de promouvoir l'étude et l'utilisation de l'approximation des fonctions, d'assurer la représentation de ceux qui la pratiquent et l'enseignent, d'organiser des rencontres, colloques,..., d'éditer des publications, et de coopérer avec les autres organisations nationales ou internationales concernées."

Il faut noter que le domaine scientifique couvert par l'AFA s'est considérablement élargi au fil des années. A la théorie de l'approximation classique, il faut ajouter la modélisation et le design géométrique, l'analyse multirésolution, le lissage, le traitement du signal, l'analyse d'images, la tomographie, la visualisation scientifique, etc... L'AFA a toujours eu une attitude d'ouverture par rapport aux domaines voisins et par rapport aux applications (constructions aéraunautique et automobile, optique géométrique, géologie et exploration pétrolière, tomographie médicale, astrophysique, etc...).

Outre son rôle fédérateur sur le plan national, l'AFA a organisé tous les 3 ans le congrès international ``Curves and Surfaces'' (Chamonix 90, 93, 96 et Saint-Malo 99). Dès sa première occurence, ce congrès a obtenu un grand succès. Il est devenu la plus importante manifestation mondiale dans le domaine de l'approximation et de la modélisation des courbes et surfaces. En juillet 99, le congrès de Saint-Malo a rassemblé 275 participants venant de 37 pays et il a donné lieu à 200 présentations. Le contingent français comprenait une soixantaine de personnes.. Les actes, en cours d'édition, seront publiés sous la forme de deux volumes d'environ 500 pages.

L'AFA a organisé régulièrement des colloques d'une semaine au CIRM. La participation, principalement nationale, est toujours de l'ordre de 50 personnes. Le prochain colloque, dont le thème est ``Modélisation Géométrique et Approximation", aura lieu du 2 au 5 mai 2000. Une quarantaine d'exposés sont prévus. Les mots-clés sont les suivants : techniques de multirésolution, ondelettes, méthodes de subdivision, splines variationnelles, fonctions radiales, conditionnement des bases, courbes et surfaces de Bézier, préservation de la forme, splines paramétriques, courbes et surfaces rationnelles, quasi-interpolation, splines de chebyshev, maillages, éléments finis, approximation fractale, traitement du signal, géométrie algorithmique, géométrie et physique en synthèse d'images.

Paradoxalement, si la communauté française d'approximation est actuellement bien reconnue sur le plan international, elle est moins bien intégrée ou représentée dans les manifestations et organismes nationaux. Pour cette raison, il nous a paru judicieux de transformer l'Association Française d'Approximation en un groupe permanent au sein de la SMAI. Nous pensons qu'un certain nombre de membres de la SMAI qui n'ont pas participé aux activités de l'AFA jusqu'à présent pourraient être intéressés. A l'opposé, nous souhaitons préserver l'attitude d'ouverture actuelle de l'AFA vers les disciplines voisines (informatique en tout premier, imagerie, mécanique, etc...) et inviter les collègues concernés à participer à nos activités, qu'ils soient membres de la SMAI ou non.

Si ce projet de création d'un groupe AFA est adopté, nous pensons constituer son bureau et définir les modalités pratiques de cette évolution au cours du prochain colloque début mai au CIRM.
 

Pierre-Jean Laurent,
Président de l'AFA
 
 




 

 Message de la commission sur l'enseignement des mathématiques


Message de Jean-Pierre Kahane : adresse aux mathématiciens, votée par la commission sur l'enseignement des mathématiques le 5 juin, à diffuser autant que possible
 
 

Le besoin se fait sentir d'une meilleure communication entre les chercheurs et tous ceux qui enseignent les mathématiques. Les mathématiques, comme les arts, les lettres et les autres sciences, doivent contribuer à la culture de tous. Nous souhaitons que ceux qui participent à leurs progrès aient le souci de les faire mieux connaitre, en s'adressant aux enseignants à tous les niveaux, et qu'ils contribuent ainsi à la formation des élèves.

En vue de l'année mathématique 2000, la commission s'adresse aux associations professionnelles, aux sociétés savantes, aux institutions et aux auteurs potentiels pour qu'ils s'associent avec leurs moyens propres à cet objectif.

La commission souhaite que soient produits, publiés, distingués et récompensés eventuellement par des prix, des textes et documents intéressants et accessibles aux professeurs de mathématiques des lycées et collèges. Il peut s'agir d'articles, de livres, de documents audiovisuels ou multimedia, ou de tout autre support. Les sujets peuvent être constitués, selon les cas, de théories, de cas particuliers, d'applications, de problèmes, de synthèses à caractère historique. L'optique devrait être de montrer, sur des exemples, l'utilité des mathématiques dans le monde actuel, et les beautés qu'elles renferment.

Nous souhaitons que soient prises des initiatives variées, qui pourraient associer dès la conception auteurs et lecteurs potentiels, mathématiciens professionnels et amateurs, autres scientifiques et utilisateurs des mathématiques. D'excellents exemples  existent déjà, en France comme à l'étranger. Il s'agit donc d'amplifier et d'accélérer un  mouvement en cours.

La commission présentera un rapport sur l'état des réalisations au cours de l'an 2000.
 
 

Composition de la commission sur l'enseignement des mathématiques :

Président : Jean-Pierre Kahane

Membres : Michèle Artigue, Roger Balian, Frédéric Bonnans, Michel Broué, Guy Brousseau, Claude Deschamps, Jean-Claude Duperret, François Dusson, Olivier Faugeras, Sylviane Gasquet, Rémi Langevin, Michel Merle, Daniel Perrin, Antoine Petit, Jean-Pierre Richeton, Claudine Robert, Claudine Ruget.
 
 


Résumé du rendez-vous avec Claude Puech
Conseiller du Directeur de la Recherche,
(Mathématiques et informatique)









Ceci est un resume du rendez-vous que le bureau de la SMAI a eu avec Claude Puech le 2 fevrier 1999.

C. Puech a commencé cette réunion en nous présentant la nouvelle organisation de la Direction de la Recherche. V. Courtillot est le Directeur de la Recherche. Il est assisté de conseillers (titre actuel des anciens Directeurs Scientifiques) auquel s'ajoutent deux adjoints. Ces conseillers vont être nommés officiellement très prochainement. C. Puech est Conseiller pour les Mathématiques et l'Informatique (Ndlr. Les nominations des Conseillers ont été faites en février ; de plus, B. Helffer a été recruté par C. Puech comme adjoint pour les Mathématiques).

En parallèle, la MSU (Mission Scientifique Universitaire, anciennement  "Mission Recherche Universitaire et Ecoles Doctorales"), relevant à la fois de la
Direction de la Recherche et de la Direction de l'Enseignement Supérieur, dirigée par M. Garden (avec  D. Arques, Directeur pour  l'Informatique et, depuis la mi-mars, J-M Deshouillers,  directeur pour les Mathématiques ) gère la recherche des établissements  universitaires (notamment les partenariats avec des organismes de recherche dans le cadre d'unités mixtes). Elle a ses propres directeurs scientifiques par branche, gère les contrats d'établissement,
définit et gère les écoles doctorales (ainsi que des actions spécifiques, par exemple les colloques). Il s'agit donc de l'interlocuteur  naturel  des Présidents d'Université.
 

Missions des Conseillers :


Notre entretien s'est ensuite terminé par une discussion des dossiers d'actualités importants :
 

CNRS :

Une interview de V. Courtillot devait paraître dans le Monde incessamment (en fait, elle est parue le 3 fevrier).  Fondamentalement, V. Courtillot souhaite que trois points principaux soient traités de manière indépendante :
 
  1. Statuts du chercheur : Ceci est du ressort de V. Courtillot et de ses adjoints. Un texte plus large (ne concernant pas que le CNRS) et confirmant l'existence d'un statut de chercheur permanent, contenant aussi des mesures (incitations réelles) liées à mobilité et des informations sur l'éthique du chercheur devrait être diffusé assez vite.

  2. A ce propos et suite à une question de P. Le Tallec, C Puech signale que les transferts vers l'industrie seront eux gérés dans le cadre de la loi sur l'innovation qui est passée au Conseil des Ministres mais n'a pas encore été votée.
  3. Organisation du CNRS : D'après V. Courtillot, ceci est une affaire interne au CNRS et dépend de C. Bréchignac et de E. Brézin. Il en est ainsi en particulier de la décision sur l'existence de départements.
  4. Relations CNRS Universités : Le but est ici de renforcer les contacts entre CNRS et Universités, mais ceci doit se régler en priorité directement entre le CNRS (C. Bréchignac et E. Brézin) et les Universités (via les Présidents d'Université et la  CPU). Le Ministre souhaiterait en outre éviter les Laboratoires propres,   mais il existe au moins deux cas d'exception : les domaines appliqués pour lesquels le partenariat avec l'Université n'est pas le meilleur cadre  et la création d'une action qui peut parfois se faire plus rapidement  en dehors du cadre universitaire.

EVALUATION DES CHERCHEURS :

Le bureau de la SMAI insiste sur un besoin de transparence lors de TOUTES LES EVALUATIONS, en particulier lors de l'attribution des primes (La SMAI et la SMF avaient envoyé une lettre a ce sujet a Maurice Garden en janvier dernier). La publication des critères et des modalités suivies est au moins un minimum.
 
 

Ecoles doctorales :

Il ressort de la discussion trois choses :
 
  1. Le point crucial est de rassembler dans un même lieu géographique et administratif une masse suffisante d'étudiants de 3ème cycle de et de leur assurer une formation doctorale globale. Il faut en particulier que les problèmes d'insertion professionnelle et de connaissance de l'entreprise puissent être traités sur un groupe de personnes et non pas sur des individus, dans le cadre d'une vraie politique de formation.

  2. Une Ecole Doctorale doit donc prendre en compte ces besoins et offrir une formation dans ce sens aux étudiants. Elle doit aussi avoir une lisibilité et une crédibilité, et  une forte volonté d'ouverture.
  3. Dans la mesure où le point 1. est satisfait, tous les dossiers sont recevables. Ceci laisse donc une grande latitude aux Universités (via leurs conseils scientifiques) et aux laboratoires.
  4. Le DEA en tant que diplôme national ne disparaîtra pas, mais il peut évoluer.
Mis à part ces trois points principaux, on peut signaler un certain nombre de choses qui, du fait que C. Puech ne dispose pas encore de toutes les informations, restent à confirmer :
 
  1. Un même laboratoire pourrait être rattaché à plusieurs Ecoles Doctorales.
  2. Il devrait être possible d'établir des conventions entre Ecoles Doctorales. M. Garden parle de "réseaux" d'Ecoles Doctorales de manière que des cours puissent être suivis à d'autres endroits.
  3. Il sera possible de demander la création d'Ecoles Doctoralesou de participer à une telle création indépendamment des plans quadriennaux des Universités.


Le statut des étudiants doctorants dans les EPIC n'est toujours pas clair. De même la possibilité d'allouer une bourse MENRT à un étudiant effectuant sa thèse dans un EPST hors du cadre d'une unité mixte n'est pas confirmée (ni infirmée).
 
 

Collaboration avec l'industrie :

Dans le budget de la Direction de la Recherche attribué a la MSU, il y a une partie explicite pour le transfert de technologie (Incubateurs d'entreprises), donc une possibilité de "bonification" d'une politique de transfert active.
 
 

Incitation à l'embauche de docteurs :

Il pourrait être intéressant d'essayer d'inciter les entreprises à embaucher des docteurs. L'existence de bourses post-docs dans les PME/PMI (gérées par la Direction de la Technologie) va dans ce sens. D'autres mesures seront étudiées.
 
 

Financement de colloques :

A. Damlamian souligne que c'est un point qui est important pour la communauté. C. Puech indique qu'il a déjà soulevé ce point et souligné son importance. La politique générale devrait être de financer les colloques " inhabituels " (tels que l'accueil en France d'une conférence internationale qui n'a pas lieu en France habituellement) mais que le financement de colloques réguliers devrait être pris en compte dans les financements d'Equipes ou de Laboratoires. Cependant, il a fait valoir les arguments spécifiques au domaine des mathématiques appliquées et a demandé des financements pour les demandes qu'il avait reçus jusqu'à présent. Les demandes deposees en fin 98 ou en 99 seront traitees par la MSU.
 
 
 


Mise a jour par Christine Graffigne, le 17 avril 1999.
© SMAI 1999.